Le glaucome est une maladie du nerf optique liée à la perte progressive des cellules ganglionnaires de la rétine. La gravité du glaucome chronique tient au fait que la maladie est potentiellement très handicapante sans que l’on se rende compte de quelque trouble que ce soit. Le dépistage systématique est donc essentiel.
Ils visent essentiellement à abaisser la pression intraoculaire, soit en diminuant la production d’humeur aqueuse soit en favorisant son évacuation.
De nombreuses classes thérapeutiques sont à disposition : bétabloquants, analogues des prostaglandines, inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, sympathomimétiques, parasympathomimétiques, seuls ou en association…
Iridotomie périphérique au laser Yag, traitement du glaucome à angle étroit et du glaucome aigu par fermeture de l’angle (création d’une ouverture à la base de l’iris pour équilibrer les pressions entre les chambres antérieure et postérieure de l’œil)
Iridoplastie au laser Argon, traitement de l’iris plateau
Trabéculoplastie au laser SLT, traitement du glaucome chronique à angle ouvert, pigmentaire, ou pseudoexfoliatif (vise à favoriser l’évacuation par nettoyage et élargissement des mailles du trabéculum)
Cycloaffaiblissement au laser Diode (destruction partielle du corps ciliaire, réservé aux glaucomes réfractaires, et se fait sous anesthésie locale au bloc opératoire)
Trabéculectomie perforante
Sclérectomie profonde
Diagnostiquée à temps, l’évolution de la maladie glaucomateuse peut être stoppée, elle se traduit par une atteinte visuelle progressive à type de scotomes (zones du champ de vision où l’on ne voit plus) et dont on ne peut se rendre compte par soi-même jusqu’à un stade très évolué et donc grave car handicapant et irréversible. En l’absence de traitement, la dégradation peut conduire à la cécité.
La majorité des glaucomes est liée à une hypertension intraoculaire (surpression de l’humeur aqueuse par déséquilibre entre sa sécrétion et sa résorption), indépendante de toute hypertension artérielle. Une hypertension oculaire est presque toujours indolore (sauf si très élevée supérieure à 40-50 pour une norme inférieure à 22mmHg) et méconnue. L’épaisseur cornéenne peut fausser les mesures prises avec des appareils étalonnés pour une pachymétrie de 550 microns, il faut donc apporter un facteur correctif en plus en cas de cornée fine et en moins si elle est plus épaisse que la norme.
Forme de glaucome la plus courante, liée à une résistance à la résorption (encrassement du trabéculum)
Cette forme de glaucome est beaucoup plus rare que le GPAO, ici l’angle irido-cornéen où se trouve le trabéculum par lequel l’humeur aqueuse se résorbe, peut se fermer. En cas de fermeture brutale, l’hypertonie peut être très importante (supérieure à 60mmHg), elle se traduit par la vision de halos colorés autour des sources lumineuses, une vision floue, des douleurs oculaires, des céphalées et des nausées. Le traitement est une urgence car une baisse d’acuité visuelle irréversible peut s’installer en quelques heures.
Il existe souvent un facteur déclenchant qui favorise la dilatation de la pupille :
Dans cette forme de glaucome, un traitement l’iridotomie au Laser Yag supprime radicalement le risque, du moins s’il est réalisé à temps.
Le glaucome est directement lié à une anomalie morphologique de la base de l’iris. Le traitement repose essentiellement sur le Laser : Iridoplastie au Laser Argon
Une Tension oculaire normale n’élimine pas un glaucome
La prise en charge du glaucome à pression normale consiste à abaisser plus encore la tension et à améliorer tous les facteurs de risque :
La tension oculaire peut être élevée sans que ce soit un vrai glaucome. Le glaucome c’est la maladie du nerf optique. Une tension oculaire élevée est un facteur de risque important de glaucome qui impose une surveillance spécifique.
Les critères de traitement d’une hypertonie sont :
Ils sont réalisés par le Docteur Jean-Christophe Hauth en routine au COPF :
Papille optique :
Les analyseurs de la tête du nerf optique : OCT, HRT, GDX…(les fibres optiques se dégradent avant le champ visuel, il est donc capital d’analyser régulièrement la papille et les fibres :
La Gonioscopie et/ou analyse de l’angle Iridocornéen à l’ OCT.